jeudi 23 juillet 2009

... et la lumière fût.

La lumière et les couleurs m'ont toujours fascinée. Cela a probablement commencé avec une observation attentive d'arc-en-ciel, des taches d'huiles sur le sol et de bulles de savon.

C'est peut-être cela qui différencie un enfant "normal" d'un futur scientifique. Celui qui ne se contente pas de faire des bulles de savon, mais qui haut comme trois pommes observe avec attention les couleurs qui s'y font et s'y défont et s'étonne de la perfection de la sphère. D'ailleurs, s'il essaie de faire des bulles de plus en plus grosses, ce n'est pas pour pouvoir se la jouer devant ses camarades, mais c'est pour essayer de comprendre pourquoi elles finissent toujours par exploser...

Newton, quand il sépara la lumière blanche en ses composantes spectrales encore aujourd'hui connues comme les couleurs de l'arc-en-ciel, fut accusé de détruire la beauté de ce dernier. Contredire Aristote ne fut en effet pas du goût de tous! Goethe, s'il est surtout connu pour avoir écrit Les souffrances du jeune Werther, travailla également sur la lumière et la théorie des couleurs. Il serait mesquin de prétendre que si on le connaît moins pour cela, c'est qu'il n'a laissé qu'une maigre contribution, car c'est faux. Certes, il n'a pas non plus reconnu la force de travaux de Newton sur la lumière, qu'il rejeta également, mais il n'était pas le seul. Il croyait encore aux idées d'alors datant d'Aristote qui pensait que la couleur venait d'un mélange de lumière et d'obscurité. Alors pensez bien que concevoir que d'ajouter du rouge à du bleu donne du magenta puisse être difficile à avaler. Il pensait d'ailleurs que les mathématiques et la science n'avait rien à faire avec les couleurs, qui sont du ressort des artistes. Il ne s'agit donc pas seulement de l'arc-en-ciel, mais de l'éternel débat entre ceux qui trouvent que comprendre la délicate mécanique de la nature ne peut la rendre que plus belle et... des autres1.

Ce que je trouve d'autant plus fascinant au sujet de la "lumière", c'est sa subjectivité. Spontanément, l'humain va considérer que la lumière dite visible, qu'il voit donc avec ses yeux, n'a rien à voir avec la radioactivité, la chaleur du soleil sur sa peau ou les ondes captées par son poste radio. Alors que fondamentalement, il s'agit du même type de rayonnement dont seule l'énergie diffère. Cette subjectivité qui se retrouve dans les théories physiques, chaque phénomène ayant d'abord été étudié indépendamment... La science est bien subjective.

Mais voilà! Chassez le naturel, il revient au galop! Si je ne m'assieds pas avec un papier et mon stylo-plume pour établir un plan avant de commencer mon texte, l'étoffer de quelques mots-clés, mes pensées partent dans tous les sens, je digresse et j'en oublie mon idée initiale. Qui était, je crois, de lancer la machine et d'expliquer où ira peut-être ce blog! Je crois que ce qui est clair, c'est que l'optique et la lumière y auront leur place...


1 il est aisé de déterminer dans quel camp je me trouve!

4 commentaires:

  1. Ta description de l'enfant futur-e scientifique ressemble quand même bigrement à une description de l'enfant artiste. ;o)

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  2. Peut-être que ça part d'une même curiosité, l'un étant plutôt observateur et l'autre créatif? Même si le scientifique doit aussi être créatif, mais pas pareil...

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  3. ...Et que l'artiste doit être observateur/trice.

    On appellait pas les scientifiques des artisan-e-s pendant longtemps d'ailleurs ? :o)

    Une grande famille quoi.

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  4. Certes.

    Bon, c'est également assez récent que l'on se cantonne - ça vient de là "canton"? - à une seule discipline, il me semble. Le scientifique était un peu philosophe, un peu artiste...

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